Exposition de dessins au lavis sur le thème de la Piéta

15 mai - 16 juin 2013

Horaires d'ouverture

Mercredi 10h-12h et 14h-18h

Samedi-dimanche et fêtes 14h-19h

Ouverture spéciale

21 juin de 19h à 22h

Boutique rouge, 8 rue des Bancs 71400 AUTUN

je voudrais que cette chorégraphie des corps, l’envol ou l’abandon des mains et des pieds, tout le renoncement des membres.... soit un hommage à l’homme déterminé qui nous quitte bien trop tôt.

«Tout se dissipe et disparaît, c’est justement pour ça que c’est si beau. Ce texte qu’à écrit Ionesco à sa mort... non, bon , un peu avant sa mort, car même le grand maître de l’absurde ne pouvait pas nous envoyer

 des fax de l’au-delà... Regardez les pauvres chères mains de la femme, disait-il, dont je suis jadis tombé amoureux, des mains si fines et douces et délicates, regardez-les maintenant tachées par l’âge et bosselées par la douleur... Au fond disait-il, le but de chaque chose est de finir : on va à l’école pour cesser d’y aller, on mange un repas pour l’achever et on vit pour ne plus vivre. Mais il avait tort, poursuit Sean à part lui tout en déchirant l’emballage d’un nouveau paquet de W..., il avait tort, le cher rhinocéros roumain, parce que tout cela sert quand même à quelque chose, à quoi, eh ben à cela, justement : les gens dans cette pièce et dans les autres pièces, les choses qu’ils

 se disent et qu’ils se font, la chorégraphie complexe et imbriquée de leur destin, les rêves qu’ils chérissent et partagent, les paris gagnés et perdus, et j’adore ça. J’adore ça j’adore ça j’adore ça - précieuse vie, vie merveilleuse - pas la moindre envie de la quitter.»

Extrait de «Dolce agonia», Nancy Huston

Aquarelle, format 13.5x21, 2002